EIXAMPLE
Ce quartier, le plus vaste de Barcelone a de multiples facettes. La majorité de l’architecture moderniste y est concentrée.
Avec l’explosion démographique de Barcelone, on démolit en 1856 les remparts médiévaux pour construire en 1869 Eixample qui se caractérise par sa trame urbaine en forme de quadrillage, conçue par l’ingénieur et urbaniste Ildefons Cerdà en 1859. La conception de Cerdà rappelait quelque peu le Paris qu’Haussman avait dessiné pour Napoléon III. Cerdà a imaginé un quadrillage urbain dans lequel chaque bloc représenterait la société et permettrait la cohabitation de bourgeois, d’artisans, de commerçants et d’ouvriers dans une ville qui aurait aboli les hiérarchies. Toutefois, cet idéal de Cerdà n’est jamais allé au-delà de l’utopie. Les lois du marché immobilier ont fait que, rapidement, des zones de l’Eixample sont devenues plus chères et plus exclusives que d’autres. Les promoteurs firent peu de cas de son projet. Toutefois, le jardin autour du château d’eau de la Torre de les Aïgues montre ce qu’aurait pu donner les projets de Cerda.
Hospital de la Santa Creu i Sant Paul, carrer de cartagena 167.
Il fut fondé en 1401 après l'épidémie de peste. Le premier hôpital était constitué d'un édifice d'architecture gothique catalane et situé au cœur du quartier du Raval mais, avec le temps, il a été augmenté d'autres bâtiments. On a commencé la construction de l'édifice de l'Eixample en 1902, sur un projet de Lluís Domènech i Montaner, coïncidant avec l'industrialisation de la ville et avec les nouvelles idées sur l'hygiène et la santé publique appliquées à l'urbanisme. Les travaux commencèrent en 1902 et le roi Alphonse XIII inaugura officiellement le nouveau centre en 1930. Le pavillon d'accès, couronné par une tour et une horloge, a une structure de brique apparente qui domine tout l'ensemble enrichi de mosaïques. Domènech avait en effet conçu un hôpital totalement innovateur, éclatant le bâtiment en une série de cellules entourées de jardins, avec une abondante lumière solaire et un air frais, dans lesquels les malades et le personnel médical pourraient profiter d'un environnement naturel beaucoup plus agréable que celui de l'ancien hôpital médiéval. Il est actuellement en rénovation.
L'avinguda Gaudí, agréable promenade pédestre (où l'on trouve les lampadairesmodernistes réalisés par Pere Falqués)
Basilique de la Sagrada Familia www.sagradafamilia.org
Gaudí a été un architecture unique à son époque, mais il fut aussi l'un des rares à obtenir une commande qui lui dura toute la vie et qui, de fait, a dépassé sa vie. Ce temple brille par son originalité, par l'ambition qu'il démontre ainsi que par ses dimensions gigantesques. L'origine du la Basilique de la Sagrada Família remonte à 1869, lorsque Josep M. Bocabella eut l'idée d'ériger un temple en l'honneur de la Sainte Famille (Joseph, la vierge Marie et Jésus-Christ). Bocabella acheta le terrain et, en 1882, commença la construction d'une église de style néogothique. Le premier architecte du temple fut Francesc de Paula Villar, mais l'absence d'entente avec Bocabella provoqua un changement de plans radical. Villar fut congédié et on lui substitua Antoni Gaudí, qui termina la crypte et présenta un nouveau projet beaucoup plus ambitieux : construire une cathédrale avec une grande tour dédiée au Sauveur qui aurait 170m de hauteur. En 1891, il entama les travaux de la façade de la Naissance. 34 plus tard, Gaudí avait terminé le premier des quatre clochers qui s'élèvent de ce côté. Les trois autres devaient être achevés après la mort de l'architecte.
La Sagrada Família peut être considérée comme « une bible de pierre » du fait du grand nombre de symboles chrétiens que Gaudí imprima dans ses façades. La Sagrada Família est, en définitive, un monument qui pourrait être lu comme une initiation complète à la religion catholique. C'est aussi une espèce de testament dans lequel Gaudí appliqua toutes les solutions structurelles qu'il avait étudiées et testées dans ses différentes œuvres, et un nouvel hommage à la nature. Par exemple, le temple repose sur des colonnes inclinées dont les branches soutiennent de petits fragments de voûtes qui produisent l'effet d'une forêt.
La façade de la Naissance, donnant sur le carrer de la Marina, est la grande œuvre figurative de Gaudí. Dans l'archivolte centrale, on peut voir Jésus, Joseph et Marie, sous l'étoile de l'Orient et entre le bœuf et l'âne, entourés d'anges, de musiciens et de chanteurs. Un examen attentif de sa décoration permet de localiser une centaine d'espèces végétales différentes et autant d'animaux représentés en sculpture dans les archivoltes et les moulures décorées. Cette façade a trois portes. La porte centrale est la porte de la Charité et on y voit les noms de la généalogie du Christ, le serpent et la pomme, l'enfant Jésus avec le bœuf et l'âne, ainsi que les signes du zodiaque tels qu'ils étaient le jour de la naissance de Jésus. Sur le côté, la porte de l'Espérance, dans laquelle sont représentés les noces de Joseph et de Marie, l'égorgement des Saints Innocents et la fuite en Égypte, ainsi qu'une représentation de la montagne de Montserrat. Sur le côté opposé, se trouve la porte de la Foi dans laquelle sont représentés la Visitation, ainsi que Jésus parmi les docteurs du temple et sur son banc de charpentier. Dans les pinacles de cette façade, on voit des épis et des grappes ainsi que Marie.
La façade du carrer de Sardenya est l'inverse de celle de la Naissance. Cette façade comprend une bonne centaine de sculptures contemporaines qui, suivant les ébauches de Gaudí, évoquent la passion et la mort du Christ, réalisées par le sculpteur Josep Maria Subirachs. La désolation, la nudité, la douleur, le sacrifice et la mort président à la passion du Christ pour annoncer sa résurrection et son ascension au ciel. Gaudí répétait que, s'il avait commencé par cette façade, les gens auraient renié la Sagrada Família. Contrairement à la façade décorée, la porte de la Passion semble dure et de lignes très marquées, comme si elle était faite d'ossements. Derrière un portique que supportent six grandes colonnes inclinées, comme six grands troncs, s'élève un immense fronton avec 18 colonnes plus petites. L'absence de décoration concentre la tragédie dans les faits principaux, très dramatiques, présidés par la figure du Christ nu au moment de sa mort.
Il faudra encore construire la façade principale qui, selon le projet de Gaudí, regardait vers la mer au-dessus du carrer de Mallorca.
9h – 20h
Tarif normal : 13€
Tarif réduit pour les 11 – 18ans : 11€
Gratuit pour les – de 10 ans
Achat des tickets en ligne fortement conseillé si vous ne voulez pas faire des heures de queue... au tarif : 14.30€ http://www.servicaixa.com/nav/en/mucho_mas/barcelona/basilica_de_la_sagrada_familia_08su/visita_general/entradas.html
Dans ce quartier, les familles aisées construisirent des fantaisies modernistes. La diagonal, comme son nom l’indique fend le quartier en alignant bâtiments modernistes, boutiques, couturiers, café…
Casa de les Punxes, diagonal 420, de l’autre côté couronnée de tourelle. Construite en 1905 par Puig i Cadafalch, elle peut parfois resterinaperçue. Ses tourelles lui valent son surnom de maison des pointes. Malheureusementon ne peut pas visiter l'intérieur.
Le Palau Quadras, avinguda diagonal 373, son style médiéval est dû à Josep Puig i Cadafalch. Ce bâtiment, construit entre 1904 et 1906, héberge aujourd'hui la Casa Àsia. Tout y est exemplaire, depuis la grille de la porte jusqu'aux aménagements intérieurs, avec un vestibule très décoré, et une façade qui conjugue des formes gothiques et plateresques avec une abondante décoration florale.
La casa Sayrach, diagonal 423 : Construite entre 1915 et 1918, la maison attire le regard par les formes courbes de sa façade, de claire influence gaudienne, et par la svelte tourelle qui en fait le coin. Le projet de l'œuvre a été signé par Gabriel Borrell i Cardona, mais il est attribué aujourd'hui à l'architecte et écrivain Manuel Sayrach i Carreras.
Le passeig de Gràcia est la colonne vertébrale de l'Eixample.
C'est un large boulevarddans lequel se mêlent les maisons particulières, les bureaux et les banques, les cinémas, les établissements prestigieux, les cafés ainsi qu'une bonne partie des réalisations du Modernisme. À l'origine, ce boulevard était un simple chemin de terre qui reliait les murailles de Barcelone à la municipalité voisine de Gràcia, mais cela commença à changer en 1827 lorsque le chemin fut transformé en promenade arborée. En 1852, l'avenue étrenna les premiers lampadaires à gaz, et, en 1853, on y inaugura dans le tronçon compris entre les actuels carrers d'Aragó et de Mallorca, les Camps Elisis, vaste zone de loisirs qui offrait des jardins, des buvettes, des installations permettant le pique-nique, des salles de fêtes, des montagnes russes ainsi qu'un auditorium à l'air libre. En 1872, on installa dans le boulevard la première ligne de tramway à cheval et, à partir des années 1890, il est devenu le nouveau centre résidentiel de la haute bourgeoisie.
Pedrera ou Casa Mila, carrer de provança 261 – 265 : www.fundaciocaixacatalunya.es
Jusqu'en 1905, cet angle de rues accueillait une modeste demeure rurale de trois étages avec jardin. En 1906, sa démolition donna lieu à l'une des œuvres les plus admirées d'Antoni Gaudí. La Casa Milà, dernier immeuble de logements construit par Gaudí, fut érigée sur la commande de Pere Milà. Pleinement saisi par la « fièvre » modernista, Milà voulait un bâtiment qui laisserait la ville bouche bée et dépasserait en splendeur ses « notables voisins », les Casa Batlló, Casa Amatller et Casa Lleó Morera. Encouragé par un budget illimité, la Casa Milà est, de fait, le triomphe de la ligne courbe. La Pedrera, c'est-à-dire la carrière, est le nom avec lequel les Barcelonais baptisèrent l'immeuble quand ils le virent terminé en 1910, impressionnés par son insolite et aberrante façade. L'architecte fit de la Pedrera une œuvre totale qui dépassait largement le cadre même de l'architecture et explorait la sculpture. Influencée par les débuts de l'Art Nouveau, la façade est revêtue de pierre calcaire rappelant une falaise de bord de mer par la forme suggestive des arabesques des balcons de fer forgé. Certains assurent que la disposition intérieure de la Pedrera provient des études que Gaudí fit des forteresses médiévales.
L'intérieur, cependant, a peu à voir avec une forteresse. Les peintures des plafonds des vestibules et des patios intérieurs sont particulièrement intéressantes. L'Espai Gaudí (Espace Gaudí) est situé dans les combles de la Pedrera qui abritaient à l'origine les lavoirs de la propriété et qui ont aujourd'hui récupéré l'aspect original des simples voûtes paraboliques faites de brique apparente. Le plan de l'étage a la forme d'un huit. L'élément principal, ce sont les 270 paraboliques, qui ressemblent aussi bien à la cage thoracique d'un énorme animal qu'à une feuille de palmier. Les petites fenêtres sont distribuées sur différents niveaux afin que la lumière et l'air pénètrent dans l'espace et que la ventilation puisse sécher le linge qui y était étendu.
De cet espace, on accède au toit-terrasse à échelons de la Pedrera, baptisé jardin des guerriers à cause de l'aspect des cheminées. Les couvertures des escaliers sont revêtues de fragments de marbre et de trencadís d'azulejo de Valence. La cheminée couronnée de petits chapeaux en profitant des bouteilles vides de la fête. Bien que ce soit la couleur crème qui domine, le toit-terrasse est plus multicolore que la tonalité de la façade. Depuis le toit-terrasse de la Pedrera, on a une autre perspective des cours intérieures et on peut voir, à l'horizon du paysage urbain, les tours de la Sagrada Família.
La dernière étape de la visite est "L'appartement de la Pedrera", un espace qui permet de découvrir les éléments clé de l'architecture intérieure de Gaudí et qui explique la vie quotidienne d'une famille riche de la Barcelone du début du XXe siècle. Dans cet espace, qui occupe deux anciens logements de la Pedrera, soit presque 600 mètres carrés, se trouve la reconstruction d'un appartement de l'époque dans lequel ne manquaient ni le bureau, ni les salles de bains à l'ancienne, ni les chambres sommaires destinées au personnel de service domestique.
Entrée 15€ ou Articket qui évite les files d'attente...
Tarif réduit : Les étudiants
Gratuit : moins de 13ans
9h – 20h
œuvre de Domènech i Montaner (1896) pour l'un des propriétaires de la maison d'édition Montaner i Simón. Le bâtiment avait été commencé par Josep Domènech i Estapà mais, en 1891, alors que les deux premiers étages étaient déjà érigés, celui-ci a abandonné le chantier pour des désaccords avec le propriétaire.
Fundacio Tàpies, carrer d’Arago 255 : www.fundaciotapies.org
Construit par Domènech i Montaner entre 1881 et 1886, l'édifice est considéré, avec la Casa Vicens de Gaudí comme l'une des œuvres pionnières de la rénovation architecturale et urbaine que comporta le mouvement modernista. Cette institution abrite un musée dans lequel est présentée une vaste sélection de l'œuvre de l'artiste catalan Tapies ainsi que des collections des arts et cultures asiatiques et précolombiens.
Entrée 7€ ou Articket
Tarif réduit : 5.60€
10h – 20h mar - dim
La mansana de la Discorida est un véritable centre symbolique de ce mouvement.
100 mètres de rue (n°35à 41) qui réunissent trois œuvres maîtresses des trois chefs de file modernistes : Lluís Domènech i Montaner avec la Casa Lleó Morera, Josep Puig i Cadafalch avec la Casa Amatller et Antoni Gaudí avec la Casa Batlló.
Ce pâté de maisons reçut cette appellation du fait de la compétition esthétique entre trois immeubles.
Casa Lléo Morena Passeig de Gràcia, 35 qui, malheureusement, ne peut pas être visitée. Lluís Domènech i Montaner se chargea en 1905 des travaux de modification de cette maison construite en 1864 afin de l'améliorer et de la redécorer pour ses nouveaux propriétaires, la famille Lleó Morera. On remarque l’unité finale, dans le plus pur style floral de l’architecte.
Casa Amatler de Josep Puig i Cadafalch sort du lot avec ses lignes. Sur sa façade et son vestibule, des visages étranges surgissent de partout. L'histoire de cet immeuble remonte à 1898, quand l'industriel chocolatier Antoni Amatller, collectionneur de verres anciens et photographe amateur, voulut transformer un immeuble anodin de 1875 qu'il avait acheté pour y installer sa résidence principale. L'industriel chargea des travaux l'architecte Puig i Cadafalch, qui fit le choix de lui donner l'apparence d'un palais gothique urbain, avec une façade plane et un patio central dans lequel débouche un escalier permettant d'accéder au logement principal. La première chose du bâtiment qui surprend, c'est sa façade en dégradé aux réminiscences nordiques, présidée par une sorte de tympan aux sgraffites de stuc ocres et blancs, et couronnée par un exubérant fronton flamand lui-même ornementé de carreaux de céramique vitrifiée de Valence, rouges et dorés. Puig i Cadafalch a offert à cette maison des détails typiques d'inspiration médiévale. Les portes d'accès, par exemple, sont décorées de sculptures, de chapiteaux et de stucs tels que le saint Georges tuant le dragon, de pierre, œuvre d'Eusebi Arnau. Au rez-de-chaussée se trouve une bijouterie dont la boutique a respecté les petites fenêtres originales d'ornementation florale, inspirées des grandes demeures gothiques catalanes. À l'étage noble, les figures des fenêtres recréent les personnages fantastiques et grotesques qui peuplaient les palais et les églises gothiques. Cet appartement ne peut malheureusement pas être visité mais on peut voir au MNAC divers éléments du mobilier original de cette maison.
Le troisième grand édifice de la Mansana de la Discòrdia est la Casa Batllo : www.casabatllo.cat
Josep Batlló était un magnat catalan du textile qui a créé un certain nombre d'usines. Enn 1904 Antoni Gaudí reçut la commande de remodeler le bâtiment original de la Casa Batlló datant de 1870. L'élément le plus singulier de la Casa Batlló est la façade qui combine la pierre du rez-de-chaussée et de l'étage noble avec le revêtement de mosaïque des étages supérieurs, et il la couronna par une couverture squameuse rappelant le dos d'un reptile. Pour certains, il s'agissait pour Gaudí d'édifier un hymne symbolique de la légende de saint Georges, patron de la Catalogne, dans sa mythologique victoire sur le dragon. Le toit représenterait le dos du dragon, la tour semi-circulaire symboliserait la lance de saint Georges, et les balcons de fer des étages intermédiaires représenteraient les crânes, les os et les tendons des victimes. Mais une autre version de l'histoire considère que la façade de la Casa Batlló est une allégorie de la fête du carnaval : le toit-terrasse serait un chapeau d'Arlequin ; les balcons des masques de bal ; les colonnes les os des déguisements de la mort ; et la cascade multicolore de céramique en trencadís qui « dégouline » sur le mur de façade -œuvre du jeune Josep M. Jujol- serait les confettis de la fête.
Si la façade est spectaculaire, l'intérieur l'est encore davantage. Le puits de lumière de la Casa Batlló est une authentique merveille de l'architecture. Gaudí, toujours obsédé par la luminosité, le couvrit d'un revêtement de céramique bleue irrégulière qui s'assombrit, en passant du gris perle au bleu cobalt, à mesure qu'il s'élève vers la claire-voie. Le résultat est l'effet optique d'une distribution équitable de la lumière du haut en bas. Pour compléter l'effet, les balcons et les fenêtres augmentent de taille au fur et à mesure que l'on descend vers les appartements situés plus bas. L'escalier qui conduit à l'étage principal se tord et le mur, sinueux, peint de telle manière qu'il ressemble à une mosaïque, présente des reflets ainsi qu'une superficie similaires aux parois d'une grotte érodée par l'eau. L'appartement principal jouit d'un exceptionnel état de conservation. L'étage noble, cependant, ne conserve que deux meubles conçus par Gaudí pour les Batlló : un buffet et un banc. Le MNAC conserve d'autres éléments conçus par Gaudí pour cette maison.
9h – 20h
Tarif : 18.15€
Tarif réduit (étudiant, jeune) : 14.55€
Gratuit – 7 ans
Réservation en ligne très conseillée pour éviter les longues files d'attente... :
http://www.casabatllo.es/ca/venda-entrades/entrada/
Casa Calvet, carrer de Casp 48, est devenu un restaurant chic. C’est le 1e immeuble d'Antoni Gaudí. L'architecte commença avec la Casa Calvet (1898), son premier immeuble de logements en plein Eixample.