Chichén Itzá est une ancienne ville maya située entre Valladolid et Mérida. C’était probablement le principal centre religieux du Yucatán et reste aujourd’hui l’un des sites archéologiques les plus importants de la région.

La présence d'une cité maya à cet endroit est due à la présence de deux puits naturels (cénotes) qui constituaient un trésor inestimable dans cette région dépourvue d'eau.

 

Comment s'y rendre? Une multitude de tours opérateurs organise des excursions. Encore faut-il aimer les groupes et l'effet de masse... Mais il est facile d'y aller seul en utilisant le bus à partir de Playa de Carmen au Terminal ADO av Juarez à l’angle de l’av. 5; départ à 8h et retour à 15h30 ou 16h30; trajet 3h30. Comptez 488 pesos aller retour. Nous avons pris celui de 16h30 et nous n'avons pas regretté car cela nous a permis de prendre notre temps et de faire quelques achats

Tarif: 51 pesos et 41 pesos pour la caméra (honnetement pas vraiment pas peine de payer car aucune surveillance)

   

   

   

   

Deux secteurs à l'architecture fort différente coexistent à Chichen Itzá: le secteur sud, parfois appelé «Vieux Chichen » et un secteur nord, parfois appelé «Nouveau Chichen», aux bâtiments plus imposants. On identifie l’architecture toltèque par le soubassement incliné des temples. La bases des monuments mayas était droite. Les mayas utilisaient des formes très géométriques, hyper-symbolistes, n’hésitant pas à réduite un visage à la forme d’un carré. L’art toltèque, très réaliste, s’employait à restituer chaque détail des corps, des visages, des situations. L’aigle et le jaguar occupaient une place considérable chez les toltèques. Chez les mayas c’est le papagayo (perroquet) qui symbolise le soleil

 

Le secteur nord est dédié à Kukulkan, le serpent à plumes. Il est composé de nombreux édifices dont les plus importants sont:

 

Castillo, la grande pyramide : D’une hauteur de 24 mètres du sol à la plateforme supérieure, elle est dans un très bon état de conservation (il n'est d'ailleurs plus possible de grimper jusqu'au sommet, et ce, depuis 2007, dans un esprit de conservation). Elle est formée de neuf terrasses surmontées d’un temple. Un tunnel très étroit dont l’entrée est située sous l’escalier permet d’y accéder. La seul face différente de toutes les autres est la face Nord, qui comporte deux petites ouvertures sur le coté. A l’intérieur, un escalier très raide mène à une crypte qui abrite un chac-mool et un jaguar peint en rouge et aux yeux de jade. La légende veut qu'à la fin du xe siècle, Chichén Itzá ait été occupée par les Toltèques conduits par le légendaire Quetzalcoatl, le Serpent à Plumes. Le Castillo présente des innovations architecturales qui tournent autour du thème du Serpent à Plumes. La pyramide a une base carrée et une vocation calendaire. En effet, la civilisation maya a développé à un degré très avancé l’astro-architecture qui consiste à allier les connaissances astronomiques au savoir-faire architectural. Ainsi, la pyramide présente quatre faces chacune divisée en neuf plateaux et portant quatre escaliers ayant chacune 90 marches. L’orientation et la construction de la pyramide sont telles qu'au moment précis des équinoxes de printemps et d'automne, le soleil produit avec les arêtes de la pyramide une ombre portée qui font croire que les grosses têtes de serpents au pied des escaliers de la pyramide sont prolongées par le corps ondulé d'un serpent. Ce serpent n'est autre que le dieu Kukulkan ou « serpent à plumes ». La grande pyramide fut érigée par-dessus une plus petite, préexistante: en 1936, les archéologies ont retrouvé cette substructure enfouie sous l'édifice que les touristes admirent actuellement.

   

   

   

   

   

 

 

 

Le Grand Terrain de jeu de balle : il s'agit effectivement non seulement du plus grand terrain de jeu de balle de chichen Itzá - qui en compte treize, mais du plus grande de toute la Mésoamérique. Ce jeu revêtait un caractère rituel et sacré qui se ponctuait par un sacrifice humain destiné aux dieux. Les terrasses sont ornées de bas-reliefs. Au centre, on aperçoit des joueurs. En bas, un gros cercle symbolise la balle et est orné en son centre d’un crane humain. A côté, le capitaine de l’équipe va se faire décapiter. De son cou, jaillissent 6 jets de sang rappelant les 6 joueurs.

   

   

   

 

Le Tzompantli ou  le mur des cranes : un curieux mur où sont symbolisés les cranes des joueurs de pelote décapités. A l’intérieur, on trouva des cranes. Aux angles, apparaissent les seuls cranes de face. D’autres sculptures montrent un joueur venant de perdre la tête et sur sa droite un aigle dévorant un cœur humain.

   

   

Le Cénote sacré de 60 m de diamètre et 20 m de profondeur. Des dragues effectuées dans le cénote ont permis de mettre au jour de nombreux objets d'or et de jade ainsi qu'un nombre important d’ossements (en particulier de jeunes enfants).

   

   

Le temple des jaguars et des aigles : à chaque angle, on voit un jaguar et un aigle (jour/ nuit) dévorant un coeur humain.

   

 

La plate-forme de Vénus : aux 4 coins se répètent les mêmes images symbolisant la fertilité, le dieu Quetzalcoatl sort de la bouche d’un serpent.

  

   

 

Le Groupe des mille colonnes ou Le Temple des Guerriers : Les bases de l’édifice (contreforts inclinés) sont toltèques tandis que les voutes (disparues) étaient mayas. L'entrée du temple qui est construit sur une pyramide est délimitée par deux magnifiques piliers, terminés à la base par deux énormes têtes de serpents et précédés par un chaac-mool : cet étrange personnage est sculpté dans la pierre dans une position à moitié couchée et reposant sur les coudes, de telle sorte qu'il soutient sur le ventre un plateau destiné à recevoir les offrandes faites au dieu (les cœurs des victimes sacrifiées). Tout près du temple des guerriers se dressent le temple des mille colonnes, chacune d'elles étant taillée en forme de serpent à plumes.

   

   

       

 

 

L'Ossario (ossuaire) ou tombe du Grand Prêtre ; petite pyramide avec un escalier sur chaque côté. Les bases sont ornées de têtes de dragons, ainsi que les angles du sommet de la myramide. On y découvrit les restes d'un prêtre.

   

   

 

Le secteur sud est composé d'édifices plus modestes. En de nombreux endroits, on peut déceler des traces de peinture qui révèlent que contrairement à l’aspect uniformément gris que le site nous propose de nos jours, il avait été autrefois peint dans des couleurs vives.

 

La Casa Colorada : édifice maya où le rouge dominait. Dans sa partie supérieure, frise géométrique.

 

La Casa del Venado ou  maison du cerf : très détériorée.

 

L’observatoire (également appelé caracol ou escargot en espagnol) nommé ainsi à cause de son escalier en colimaçon. Il fait face à la grande pyramide et permettait aux mayas d’étudier le mouvement des étoiles dont ils avaient une connaissance très précise. Les entrées de la tour sont parfaitement alignées avec les rayons du soleil. Cet édifice ne possède pas de véritable symétrie architecturale ; l’important étant les points de référence par rapport au soleil.

 

L'Iglesia (l'Église) : Edifice carré de petite importance avec une frise qui ondule. Il s’agit d’un serpent dont les pointes du corps rappelle les écailles. Dans les deux niches, on voit à gauche un tatou et un escargot et à droite une tortue et un crabe.

 

Le Quadrilatère des Nonnes : Sur la gauche du temple, se trouve l’annexe. Il faut pénétrer dans le patio de las Monjas pour voir sa façade. Au centre de la façade, un homme assis, pieds et mains croisés. L’entrée symbolise une grande bouche ouverte entourée de dents